C'est la raison pour laquelle nous n'aurions pas été gênés d'examiner le texte en commençant par le bout que vous vouliez. Mais si vous préférez l'étudier dans l'ordre, étudions-le dans l'ordre : nous sommes prêts à travailler le temps qu'il faudra, et c'est ce à quoi nous allons nous astreindre.
Lorsqu'Ambroise Croizat a présenté son texte fondamental, dont il ne revendiquait pas la paternité, il a recherché l'unanimité et le consensus. Il n'avait qu'une idée en tête, qui contredit vos principes fondamentaux : « Nul ne saurait ignorer que l'un des facteurs essentiels du problème social en France, comme dans presque tous les pays du monde, se trouve dans ce complexe d'infériorité que crée chez le travailleur le sentiment de son insécurité, l'incertitude du lendemain qui pèse sur tous ceux qui vivent de leur travail. » Avec votre projet de loi, cette incertitude est renforcée et cette insécurité aggravée.