Monsieur le secrétaire d'État, votre réponse est limpide : vous avez fait le choix du nivellement par le bas, par zéro point. D'autres paramètres vont concourir à la dégradation des droits à la retraite associés au chômage. Vous refusez les correctifs, et le calcul ne sera plus fondé sur le salaire passé mais sur l'allocation, qui est inférieure. En outre, un chômeur indemnisé qui épuise ses droits bénéficiait jusqu'à présent de la validation d'une annuité, et même de cinq au-delà de 55 ans, comme l'a dit Stéphane Peu ; ce ne sera plus le cas, du fait de la disparition de ce critère. Se pose enfin la question des chômeurs de plus de 62 ans qui auront épuisé leurs droits à indemnisation avant d'atteindre l'âge d'équilibre ; eux aussi seront pénalisés.
Non contents de dégrader le système de retraite, vous affaiblissez financièrement l'assurance chômage, ce qui ne laisse pas de nous inquiéter. Dans son avis, le Conseil d'État a appelé votre attention, d'une manière sévère et pressante, sur le fait que votre étude d'impact n'avait aucunement évalué les effets de votre mauvaise réforme sur l'assurance chômage. Pourrions-nous savoir ce que vous lui avez répondu ? Voilà quelques questions qui, je l'espère, vont nourrir le débat en ce milieu d'après-midi.