Même si je comprends votre logique fondée sur la durée d'assurance, je n'arrive pas à vous suivre, madame Dumont. Je vais vous donner deux exemples. Une personne qui fait des études de médecine – métier d'utilité sociale par excellence – va les prolonger jusqu'à l'âge de 28 ou 29 ans ; dans le système actuel, elle devrait travailler jusqu'à 67 ans pour faire valoir tous ses droits à la retraite, comme si ses années d'études ne comptaient pas – même s'il a travaillé en tant qu'interne pour des clopinettes. De ce point de vue, le nouveau système prend en compte les années d'études – je réponds ainsi également à M. Dharréville.
Autre exemple : si vos enfants finissent leurs études à 24 ou 25 ans, puis vont passer quelques années à l'étranger, cette dernière période n'entre pas dans le calcul de leurs trimestres, alors qu'il est utile à notre pays que ses jeunes aient ce type d'expérience. Ils pourront dorénavant accumuler des points supplémentaires s'ils bénéficient à leur retour d'un salaire plus conséquent du fait de leurs études et de l'expérience acquise, et rattraper ainsi au moins partiellement ce qu'ils n'auront pas cotisé auparavant. Et leur permettre de partir comme les autres à l'âge d'équilibre – disons 65 ans – me paraît une forme d'équité. J'entends bien que ce n'est pas votre conception fondée sur la durée cotisée, mais je pense que cela a aussi un sens social.