Monsieur Pajot, vous proposez de supprimer toute possibilité pour le ministère de verser des crédits à des associations, à des centres de recherche et à des instituts qui favorisent les échanges sur l'Europe. Cela inclut par exemple une subvention au Centre d'information sur les institutions européennes, qui participe au développement du statut européen de la ville de Strasbourg. Or, contrairement à vous, nous pensons que la relance de l'Europe est l'un des grands enjeux de cette législature.
Quant à la Fondation Anna Lindh, je vous rappelle qu'il s'agit d'une organisation internationale, la Fondation euro-méditerranéenne pour le dialogue entre les cultures, qui a été créée en 2004 à l'initiative des ministres euro-méditerranéens des affaires étrangères. Elle porte le nom de la ministre suédoise des affaires étrangères qui a été assassinée cette année-là. Son siège est en Égypte, à Alexandrie, et elle est cofinancée par les quarante-deux pays de l'Union pour la Méditerranée, ainsi que par la Commission européenne.
Je tiens à dire qu'elle conduit des actions importantes pour le dialogue entre les sociétés civiles de la Méditerranée. Vous conviendrez sans nul doute, cher collègue, de l'importance du dialogue interculturel pour lutter contre les malentendus – il y en a parfois, y compris ici – et contre les stéréotypes dans les relations entre les sociétés euro-méditerranéennes et au sein de chacune de nos sociétés. C'est la raison pour laquelle j'émets un avis défavorable.