Je souhaite revenir sur les propos tenus par Jacques Maire en réponse à ma collègue Laurence Dumont.
Votre projet de réforme introduit un changement majeur par rapport à tous les précédents : si ceux qui ne satisfaisaient pas les conditions nécessaires pour toucher leur retraite à taux plein ont toujours subi un malus, ce dernier était jusqu'à présent calculé en fonction de la durée de cotisation. Vous voulez qu'il dépende, pour la première fois depuis 1945, de l'âge réel de départ à la retraite.
Vous invoquez, monsieur Maire, l'exemple des élèves de l'École polytechnique ou de l'École normale supérieure. Or ces élèves sont fonctionnaires, en vertu de quoi ils payent des cotisations retraite et acquièrent donc des droits à retraite. Si vous ne voulez pas qu'il en soit ainsi, il vous suffit de modifier leur statut pour qu'ils ne soient plus fonctionnaires. Faites donc une réforme, mais ne les pointez pas du doigt. C'est leur statut de fonctionnaire qui leur donne le droit de cotiser pendant leurs études, et non le fait d'être polytechniciens ou que sais-je encore – ne mélangez pas tout.