L'article 1er trace l'architecture du nouveau système universel de retraites. Le groupe UDI, Agir et indépendants souhaite inscrire parmi les principes de ce système la solidarité envers les agriculteurs et les indépendants. En commission et depuis le début de cette semaine, des députés siégeant sur tous les bancs sont, à juste titre, intervenus pour évoquer les agriculteurs, à l'instar, voilà quelques minutes encore, de Pierre Dharréville, évoquant l'objectif de 85 % du SMIC et le minimum de 1 000 euros à partir de 2022.
Ces mesures nous siéent, mais nous souhaiterions que soit inscrit dans le texte le principe de solidarité envers les agriculteurs, les indépendants, les commerçants et les artisans. En effet, on parle beaucoup des agriculteurs, mais il faut penser également aux conjoints d'artisans et de commerçants – et non seulement à ceux qui vont arriver à la retraite, mais aussi à ceux qui s'y trouvent déjà.
J'ai lu ce que le Président de la République a déclaré ce matin au salon de l'agriculture, expliquant qu'il serait difficile voire impossible d'accéder à la demande des retraités agricoles actuels. J'aimerais néanmoins sensibiliser le Gouvernement, en particulier le secrétaire d'État, à l'idée d'adopter une stratégie – je parlais en commission de trajectoire de rattrapage. À défaut, il faudrait un réel coup de pouce pour les petites retraites des agriculteurs, des indépendants, des artisans et des commerçants.
Tel est le sens de cet amendement. J'espère que le rapporteur et le secrétaire d'État – qui sont, j'en suis certain, sensibles au problème – émettront un avis favorable…