En plein salon de l'agriculture, nos débats sont très écoutés par les agriculteurs, qui nous ont tous sollicités, dans nos permanences, à propos de ce qui les concerne dans la présente réforme. L'une des premières annonces, plutôt positive, qui concernait le minimum de 1 000 euros pour une carrière complète, a été accueillie positivement par les agriculteurs. La date, initialement envisagée pour 2025 et qui a ensuite fait l'objet d'une certaine incertitude, est maintenant fixée à 2022, et c'est tant mieux.
Un problème de compréhension est cependant à déplorer : les retraités de l'agriculture actuels, qui vivent avec une toute petite retraite, pensaient que ce minimum de 1 000 euros leur était destiné. Le texte ne résout donc pas le problème de distorsion entre des générations très proches : celle des agriculteurs actuellement à la retraite et celle des agriculteurs en activité qui y parviendront en 2022. Ceux qui sont actuellement à la retraite ont généralement eu des carrières très lourdes, alors que l'agriculture est de nos jours plus mécanisée et plus moderne. Nous devons, au cours de l'examen de ce texte, trouver des solutions pour que les agriculteurs actuellement à la retraite bénéficient d'un minimum retraite revalorisé et plus digne, comme le proposait notre collègue Chassaigne.