Le Président de la République, lors de la séance de « câlinothérapie », a sifflé la fin de la partie et, ce matin, au salon de l'agriculture, il a donné le clap de fin. La parole donnée au monde agricole n'est pas tenue et ceux qui, chez moi, dans le pays de Bray, après une vie de travail, touchent des retraites de misère devront attendre.
Monsieur Benoit, la couleuvre est difficile, même impossible, à avaler. Ce n'est pas acceptable. On ne peut pas promettre tant de choses et ne pas tenir ! D'ailleurs, on ne leur promettait pas de l'or. On ne leur promettait pas la lune, comme disait ma grand-mère, mais le minimum de dignité. Même cela, on n'est pas capable de le leur donner.
Le texte que je citais tout à l'heure – ce n'était pas pour faire le lettré – s'intitule La querelle du riche et du pauvre. Vous avez tranché la querelle : vous avez choisi le camp où votre coeur penchait. Les agriculteurs sont trahis – et je ne parle pas des marins pêcheurs, qui sont traités à la même enseigne, vous avez raison de le dire, cher collègue Pauget. Ceux qui prennent soin de nourrir la France, même l'Europe et le monde, sont logés à la même enseigne, traités avec mépris et dédain.