Le groupe Les Républicains souhaite ajouter un objectif essentiel tant pour l'équilibre que pour l'avenir même du système de retraite universel : ce dernier doit également soutenir la politique familiale afin de favoriser la natalité.
En France, la natalité est en baisse depuis trois ans. C'est un mauvais signe pour l'avenir de notre pays. En effet, seule une natalité forte permettra de pérenniser notre système de retraite par répartition. D'ailleurs, l'équilibre projeté du système actuel se fondait sur un taux de natalité de 1,9 enfant par femme ; or, depuis deux ans, ce taux se situe à 1,7. Cela nous inquiète légitimement, car vous ne défendez aucune ambition sur ce sujet. Pourtant, il est urgent de rétablir une politique familiale qui constituait à la fois une fierté et une force pour notre pays. Au contraire, depuis le quinquennat de François Hollande, dont Emmanuel Macron a été le digne successeur après avoir été son secrétaire général à l'Élysée puis son ministre, nous assistons au détricotage de la politique familiale. Ce détricotage, vous l'avez confirmé et amplifié dès votre premier PLFSS, qui prévoyait la baisse de la PAJE, la prestation d'accueil du jeune enfant.
Je concède que vous avez fait des efforts pour les familles monoparentales à hauteur de 50 millions d'euros, mais c'est au total 500 millions d'euros en moins pour les aides aux familles, sans parler de la sous-revalorisation des prestations familiales par rapport à l'inflation qu'on observe depuis plusieurs années. Les familles sont les grandes oubliées de ce quinquennat. À l'heure de réformer notre système de retraite, il est primordial d'intégrer un objectif de soutien à la politique familiale. C'est le sens de cet amendement de notre groupe.