Guillaume Larrivé a fait preuve de beaucoup d'humilité en disant que la situation des agriculteurs retraités était connue depuis longtemps. Par ailleurs, j'ai bien entendu le rapporteur lorsqu'il a fait observer que l'on ne pouvait se consacrer en même temps aux infirmières, aux pêcheurs et aux agriculteurs.
Nicolas Turquois veut rebâtir un système : il pourrait s'attarder sur le cas des agriculteurs, qui sont les plus pénalisés. Il les connaît bien ; il connaît les chiffres encore mieux que nous. Monsieur le secrétaire d'État, il y a un message à faire passer. On ne peut pas avoir en même temps cet « agribashing » que nul n'ignore et l'exigence imposée aux agriculteurs de vivre pleinement la transition écologique, de changer nombre de leurs pratiques.
Hier, le Président de la République était à Bruxelles. À l'heure où je vous parle, il manque entre 50 et 80 milliards d'euros au budget de l'agriculture pour les prochaines années ; certains parlent même de 100 milliards. Au-delà de la mission parlementaire, il faut un signal politique, Olivier Marleix le disait fort bien à l'instant. Nous ne vous demandons pas de mettre tout le monde à 1 000 euros le 1er janvier 2021 : ce n'est pas faisable. En revanche, on ne peut se dispenser d'une perspective à court terme. Réellement, monsieur le secrétaire d'État, il ne faut pas se dérober sur ce sujet ; et sur ces bancs, unanimement, nous pouvons trouver une solution.