Même avis que le rapporteur spécial. Un grand nombre de rapports existent et beaucoup d'informations figurent dans les documents budgétaires – j'ai déjà rappelé un certain nombre de chiffres précédemment. Je vous invite également à prendre connaissance des rapports établis par vos collègues de l'Assemblée ou du Sénat. Certains de ces travaux, d'excellente facture, nous inspirent dans la préparation du plan de promotion de la langue française. Je pense notamment au rapport d'information sur l'avenir de la francophonie établi par M. Louis Duvernois et Mme Claudine Lepage, ainsi qu'aux conclusions du rapport de la mission d'évaluation et de contrôle évoqué par le rapporteur spécial. Nous disposons d'un nombre suffisant de rapports pour être éclairés.
En tout cas, madame la députée, je suis ravi que vous ayez mentionné un certain nombre de pays où le français est langue d'usage, notamment la Wallonie et le Québec. Je tiens à vous dire que l'anglicisation n'est pas une fatalité. J'ai rencontré tout à l'heure Mme Antonine Maillet, auteure acadienne, qui raconte, dans Pélagie-la-Charette, l'épisode du Grand Dérangement, qui conduisit les Acadiens, francophones du Nord de l'Amérique, à s'installer notamment en Louisiane, où ils devinrent les Cajuns ; certains d'entre eux se cachèrent dans les bois pour réapparaître plus tard. Nous pouvons prendre exemple sur le personnage de Pélagie et tirer une leçon de cet épisode : quand bien même ces francophones furent persécutés et déportés – c'est le terme – , leur langue est demeurée vivace. Pour ma part, je reste donc très optimiste dès lors que nous entretenons toutes et tous cette flamme en nous et que nous voulons la transmettre aux générations qui nous suivent.
Le 14/10/2019 à 20:56, Laïc1 a dit :
Et pendant ce temps certains esprits qui n'ont pas conscience de ce qu'est le français et l'histoire de France rêvent d'introduire l'anglais en maternelle... C'est contre cette tentative délirante d'anglicisation précoce qu'il faut réagir avec la plus grande fermeté, et c'est pourquoi il faut interdire l'anglais en maternelle.
Il n'est pas possible de continuer plus longtemps à tourner le dos à notre histoire : la résistance à l'anglais doit être une réalité vécue par les Français, pour les Français, et pour la Francophonie.
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