Le Gouvernement a créé, le 10 octobre dernier, une mission sur le financement de la promotion du tourisme. C'est un sujet extrêmement important, parce que sont en jeu l'attractivité touristique de notre pays et les recettes d'un secteur dont la balance commerciale est positive et qu'il convient donc de conforter. L'objectif est ambitieux : comme je l'ai écrit dans le rapport spécial, nous avons consacré, l'année dernière, 48,5 millions d'euros à la promotion du tourisme, soit sept fois moins que nos voisins espagnols. Nous devons donc réaliser un effort important.
Nous convenons qu'il est indispensable de trouver les moyens d'augmenter le budget de la promotion touristique, sans pour autant peser sur les dépenses de l'État, car nous souscrivons aux impératifs de maîtrise de la dépense publique. Je propose donc que le Gouvernement présente un rapport sur les modalités d'un financement de la promotion touristique s'appuyant davantage sur les recettes issues des droits de visa : il s'agirait de lui consacrer une part fixe de ces recettes, qui pourrait être assortie d'une part variable correspondant à un pourcentage du produit des recettes additionnelles des droits de visa.
Il est important que le budget propre de l'État soit ambitieux, car c'est aussi une manière de renforcer l'effet levier du budget du tourisme, c'est-à-dire notre capacité à mobiliser aussi bien les fonds privés que les financements des collectivités territoriales. Nous pourrons ainsi être convaincants lorsque nous lèverons les fonds. L'idée est simplement de se donner les moyens de notre ambition, qui est d'atteindre un montant de 50 milliards d'euros de recettes dans le secteur du tourisme à l'horizon 2020.