j'ai rappelé les masses financières en jeu. La somme consacrée aux pensions s'élève aujourd'hui à 325 milliards d'euros, financés, pour les trois quarts environ, par les cotisations et, pour le quart restant, par la solidarité nationale, sous forme d'impôt ou de CSG. Avec cette somme, nous arrivons à servir des pensions qui représentent en moyenne 70 % à 75 % des salaires constatés. Demain, après la réforme, nous aurons la même somme divisée par le même nombre de pensionnés ; les ordres de grandeur resteront les mêmes.
En revanche, dans la mesure où nous envisageons davantage de redistribution dans notre système, dans certaines situations, certains percevront moins que prévu pour que d'autres perçoivent plus que prévu. On ne peut donc pas garantir le niveau de 75 % des salaires pour l'ensemble des retraités. De surcroît, ce niveau n'a pas le même sens selon que l'on touchait ou non un salaire élevé.
Quant au niveau de 60 % du revenu médian, cela nous semble un objectif très faible.
J'émets donc un avis défavorable sur les amendements, qui graveraient un niveau dans le marbre et bloqueraient les majorités futures.