Selon nous, le niveau de vie des retraités doit être comparable à celui des actifs ; on ne peut pas se contenter d'un niveau de vie qui soit seulement « satisfaisant ». Vous avez rappelé hier, monsieur le rapporteur, les définitions qui figuraient dans les lois précédentes, mais le terme « satisfaisant » reste tout de même très vague.
On ne peut pas abaisser le niveau des pensions au point que le niveau de vie de l'assuré décroche à la retraite par rapport à celui qu'il a connu pendant sa vie active. Le risque d'un tel décrochage, c'est une augmentation du nombre de retraités percevant un revenu proche du seuil de pauvreté ou égal à ce seuil.
En outre, l'exposé des motifs du projet de loi fait état d'un objectif de liberté donnée à l'individu de travailler plus longtemps, sans l'y forcer. Le décrochage du niveau de vie des retraités obligerait certains à travailler plus longtemps, au-delà de l'âge légal et de l'âge d'équilibre, et pousserait une partie d'entre eux vers des emplois d'appoint nécessaires pour subvenir à leurs besoins.
Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques, les retraités français ont un niveau de vie supérieur à celui des retraités des autres pays de l'OCDE…