Vous mélangez donc le fait que des gens partent aujourd'hui à la retraite avec une pension qui correspond à un taux de remplacement et le fait que dans l'avenir, ils partiront plus tard – sans même savoir exactement à quel moment ils le pourront. Ce sont des choses totalement différentes !
Vous avez dit tout à l'heure, monsieur le rapporteur, que la proportion du PIB consacrée aux retraites serait sensiblement la même et qu'il n'y avait donc pas de raison de s'inquiéter. Mais là encore, vous consacrerez cette valeur toujours plus tard pour ceux qui partiront à la retraite ! C'est le fondement même de votre article 10 : il prévoit notamment des calculs en fonction de l'espérance de vie et du nombre de retraités qui partiront en même temps. Les gens qui partent aujourd'hui avec une pension d'une valeur donnée devront désormais attendre, pour percevoir son équivalent, d'atteindre 65, 66, 67 ou 68 ans.