M. Bazin a estimé que les quatre variables apporteraient de la complexité. C'est pourtant peu ou prou le nombre de variables existants dans le système actuel – le taux de service, le nombre de trimestres, l'âge de départ – , qu'il faut en outre multiplier par les quarante-deux régimes spéciaux. Cela donne 120 situations possibles, ce qui peut compliquer les choses.
Notre système compte en effet quatre variables, qui seront comme quatre indicateurs sur un tableau de bord. Ils permettront aux partenaires sociaux de piloter le plus finement possible et d'avoir une conduite souple, afin de tenir compte des évolutions.
Monsieur Coquerel, il me semble que vous êtes profondément attaché au système par répartition ; nous le sommes également. Le principe d'un tel système consiste à financer les pensions d'aujourd'hui par les cotisations d'aujourd'hui selon la proportion suivante : trois quarts de cotisations et un quart de solidarité nationale. Les cotisations sont bien l'élément central de ce système ; qui dit cotisations, dit masse salariale et emploi. Travailler aux politiques de l'emploi est assurément la meilleure façon de garantir des pensions plus élevées aux retraités. La masse salariale d'une part, et le ratio actifspensionnés de l'autre sont déterminants. Une fois ces éléments présents à l'esprit, les partenaires sociaux chargés de la Caisse nationale de retraite universelle – CNRU – pourront piloter en prenant les décisions les plus à même de résoudre cette équation.
M. Le Fur nous interroge sur les progressions de carrière. Nous sommes tous attachés à l'ascenseur social, aux progressions sociales que le système par points reflète également.