Intervention de Laurent Pietraszewski

Séance en hémicycle du dimanche 23 février 2020 à 9h00
Système universel de retraite — Article 1er

Laurent Pietraszewski, secrétaire d'état chargé des retraites :

Sur le fond, vous avez raison de vouloir valoriser la dynamique de progression sociale, dont les exemples sont malheureusement trop peu nombreux. Il faut en effet plusieurs générations pour sortir d'une situation difficile. Votre cas est donc non seulement très précis, mais aussi très particulier.

Vous parlez des carrières ascendantes : l'exemple d'un salarié devenant cadre figure à la page 204 de l'étude d'impact. Il s'agit d'un cas développé par le Conseil d'orientation des retraites – COR – dont les travaux sont régulièrement cités ici ; il devrait donc faire l'unanimité. Ce salarié est gagnant dès 64 ans, parce que notre système traduit la réalité des situations. Plus généralement, les carrières ascendantes y gagneront, notamment parce que nous indexerons la valeur du point au-dessus de l'inflation ; elle se fera, progressivement, sur le revenu moyen par tête, qui est beaucoup plus dynamique. Dans le cas précis que vous avez évoqué, monsieur Le Fur, celui de l'infirmière générale, je vous invite à consulter l'exemple, peut-être un peu moins précis que le vôtre, figurant à la page 215 de l'étude d'impact. Il montre qu'elle y gagnera, parce que le salaire moyen a une évolution bien supérieure à celle du point d'indice de la fonction publique.

Spontanément, en vous écoutant, on peut se dire que vous avez levé un lièvre ; mais, dès que l'on examine les données, on s'aperçoit que le Gouvernement a raison et que le système protégera aussi les carrières ascendantes, comme l'a très bien dit le rapporteur.

Le débat qui nous occupe ce dimanche matin est le même que celui qui nous occupe depuis le début de la semaine : nous discutons des différents alinéas de l'article 1er qui présente les principes généraux du projet de réforme. Je ne dis pas que ces débats n'ont pas d'intérêt, mais nos concitoyens préféreraient sans doute que nous débattions de leur future retraite, des droits qui leur seront attribués et du minimum contributif, plutôt que d'avoir une discussion sémantique sur le remplacement de « satisfaisant » par « comparable ».

Vous interrogez régulièrement le Gouvernement sur les raisons de la présence de tel ou tel mot ; celui-ci pourrait à son tour interroger les députés sur le sens des mots figurant dans les amendements. Ainsi, que signifie « comparable » : identique, en proportion de, dans quelle proportion ?

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