Les mots ont un sens : nous avons connu un beau moment hier, en insérant, dans les grands principes du système de retraite, celui de la prise en compte du handicap, souhaitée sur tous les bancs. Nous pouvons regretter de ne pas examiner les autres articles, mais peut-être irons-nous au bout du chemin, comme je le préconise.
Monsieur le secrétaire d'État, qualifier une retraite de « digne » revêt une signification forte. Nous n'oublions pas les retraités dont le pouvoir d'achat a baissé et nous connaissons tous ici des retraités qui exercent de petits boulots pour s'en sortir et qui, de plus en plus nombreux, vont aux Restos du coeur. À la page 203 de l'étude d'impact, il est écrit que, dans la plupart des cas, la réforme conduira à une légère diminution des pensions perçues ou à leur stabilité, leur augmentation ne concernant que les personnes partant en retraite au-delà de l'âge pivot. En insérant le mot « digne », nous dirions que nous n'avons pas oublié le mouvement des gilets jaunes ni la hausse de 0,3 % des retraites, prévue par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2020, pour ceux percevant une pension de moins de 2 000 euros, taux inférieur à l'inflation, qui dégradera leur pouvoir d'achat.
Essayons de nous rassembler sur un mot, car il y a un principe derrière lui et un objectif derrière le principe.