La question centrale de votre réforme est celle du pouvoir d'achat – celui des retraités d'aujourd'hui et de demain, mais aussi celui des actifs : elle concerne tout le monde. Il est donc important de prendre le temps d'aller jusqu'au bout de l'examen de ce texte.
Je me fonde sur le bribes d'informations que vous avez bien voulu nous donner à l'issue des travaux de la commission spéciale, monsieur le secrétaire d'État, et sur ce que l'on sait des travaux de la conférence de financement. Pour les actifs, vous comptez ouvrir la possibilité d'augmenter les cotisations salariales, ce qui diminuera leur pouvoir d'achat.
Je pense à toutes les professions indépendantes, qui verront leurs cotisations augmenter ; elles doubleront, même, pour les infirmières, alors que leur rémunération est fixée par l'assurance maladie ; elles augmenteront aussi pour les avocats, qui dépendent, pour une grande part, de l'aide juridictionnelle, dont le montant est limité. Leur pouvoir d'achat sera affecté .
Si beaucoup d'actifs français perdront à cette réforme, préservez au moins le niveau de pension des retraités ! C'est le sens de l'amendement déposé par mon collègue Julien Aubert ; il vise à assigner au futur système de retraite un objectif de garantie du pouvoir d'achat et à interdire toute baisse du niveau des pensions de retraite.
Supposons qu'une majorité ou un gouvernement estime que les retraités ont un niveau de vie satisfaisant, ou que certains considèrent – à tort – que les retraités sont des nantis. Grâce à cet amendement, nous pourrions nous assurer que le niveau des pensions ne baissera jamais.