Après m'être absenté quelques instants, je constate que le débat reste empreint de mauvaise foi et de contre-vérités.
On vient de nous parler d'espérance de vie en bonne santé. Je voudrais citer les propos d'une personne qui sait de quoi elle parle puisqu'elle a été ministre déléguée chargée des personnes âgées et de la dépendance : il s'agit de Mme Michèle Delaunay, interrogée récemment par Le Monde. « Je n'ai trouvé nulle part une définition précise du calcul de l'espérance de vie en bonne santé, dit-elle. Celui-ci prend en compte les difficultés ou déficits impactant la vie quotidienne depuis six mois, mais cela me paraît discutable. » Elle considère donc que cette notion n'a rien de scientifique. Elle rappelle qu'on soulage aujourd'hui des douleurs de hanche avec une prothèse et qu'on peut réparer une cataracte en une heure d'intervention. Elle rappelle surtout que les progrès médicaux qui ont doublé l'espérance de vie en un siècle ont aussi énormément amélioré l'état de santé des personnes âgées. M. Mélenchon disait que c'était la réduction du temps de travail qui avait sauvé des vies. Non ! C'est surtout le progrès médical.