Et lorsque les cosignataires de l'amendement proposent de préciser que cette liberté est « toute relative », ils souhaitent appeler l'attention des Français sur les conséquences que votre projet pourrait avoir sur eux. Nous en revenons dès lors à la discussion que nous venons d'avoir : avancer l'âge de 62 ans, c'est se moquer du monde, ce n'est pas dire la vérité, c'est se masquer, c'est faire en sorte que cette réforme soit une occasion manquée alors qu'il est nécessaire d'assurer l'équilibre financier du système.
Soyons clairs : la question des retraites revient à la capacité à vivre des personnes qui ne travaillent plus, donc au montant de leur pension. Or si l'on ne se soucie pas du montant des retraites, on passe totalement à côté du débat. C'est pourquoi il est essentiel d'admettre qu'il faut appeler l'attention de tout un chacun sur ses choix de carrière pour savoir quel sera le niveau de sa pension.
Un dernier mot, si vous le permettez, madame la présidente : bien sûr que nous souhaitons débattre du projet de loi organique – d'autant plus que son article 1er porte sur la règle d'or ; mais ce n'est pas parce que le projet de loi organique est important que nous devons bâcler l'examen du projet de loi ordinaire.