Je prolonge ma précédente intervention, cher Olivier Véran, et vais tâcher de comprendre ce qui a présidé aux choix faits concernant les carrières très ascendantes. Notre collègue Viry y a fait allusion : certains n'auront pas le choix de partir à 62, 63 ou 64 ans. S'ils partent à moins de 65 ans, leur retraite sera inférieure à ce qu'elle serait aujourd'hui.
Prenons le cas d'un salarié cadre à carrière très ascendante – c'est l'exemple figurant à la page 206 de l'étude d'impact. Qu'il soit né en 1975, en 1980, en 1990 ou en 2003, s'il part à la retraite à l'âge de 62 ans, il aura en plus par mois, avec le nouveau système, de 200 euros, s'il est né en 1990, à 1 000 euros s'il est né en 2003. Ces salariés-là toucheront donc 25 % de plus à la retraite que ceux qui sont au même poste et qui prennent leur retraite aujourd'hui. Ce que je ne parviens pas à comprendre, monsieur le rapporteur général, c'est que eux pourront partir plus tôt. Donc quelqu'un qui aurait une carrière très ascendante, pourra même partir à 60 ans avec la même retraite que quelqu'un qui, dans la même situation, part à la retraite aujourd'hui. Relisez donc la page 206 de l'étude d'impact et vous verrez bien car, comme disait quelqu'un, vous aurez les chiffres en toutes lettres sous les yeux…