Vous avez prévu une loi de programmation pluriannuelle pour ce qui concerne les fonctionnaires de l'État ; or ce type de texte, dans un pays dont la dette publique dépasse les 100 % du PIB, relève de promesses qui n'engagent véritablement que ceux qui y croient. Soyons réalistes !
La même question se posera d'ailleurs s'agissant des fonctionnaires des collectivités territoriales : qui paiera ? La charge reviendra-t-elle aux collectivités, dont on supprime une ressource importante avec la taxe d'habitation et qui sont aujourd'hui étranglées ? Et il en va de même pour la fonction publique hospitalière.
Se pose encore la question, que nous avons évoquée en commission spéciale, des baisses de la contribution sociale généralisée – CSG – visant à contrebalancer les augmentations de cotisation pour les professions indépendantes : il faudra bien qu'elles soient compensées au budget de la sécurité sociale.
Lorsque l'on ajoute tout cela, on s'aperçoit qu'il y a beaucoup d'incertitudes, lesquelles se chiffrent en milliards. Nous souhaiterions donc obtenir des réponses plus précises, monsieur le secrétaire d'État.