Intervention de Mathilde Panot

Séance en hémicycle du dimanche 23 février 2020 à 15h00
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

L'amendement défendu par M. Fabien Roussel concerne notre modèle social. Nous pouvons être fiers qu'en France, le pourcentage de retraités pauvres soit parmi les plus faibles d'Europe.

Je repose ma question de tout à l'heure, en espérant obtenir une réponse, maintenant que le représentant du Gouvernement au banc a changé. Qu'en est-il des personnes au chômage qui atteignent l'âge de 62 ans ? Elles ne peuvent pas poursuivre leur activité jusqu'à 64 ans, puisqu'elles n'en ont pas. Qu'est-il prévu dans ces cas ?

La question est importante, monsieur le secrétaire d'État, parce que seules 30 % des personnes entre 60 et 64 ans ont un emploi : cela fait du monde au chômage ! N'allez-vous pas créer une nouvelle trappe de pauvreté ?

Je citerai de nouveau, puisque vous n'étiez pas là tout à l'heure, le rapport de la Cour des comptes relatif aux fins de carrière, publié en octobre 2019. Il montre que, depuis 2010, l'enveloppe dédiée aux chômeurs en fin de droit âgés de 60 à 64 ans a augmenté de 75 %, et le montant du RSA versé à la tranche d'âge entre 60 et 64 ans de 157 %. La pauvreté a déjà explosé !

Avec l'instauration d'un âge d'équilibre à 64 ans – encore suis-je optimiste, puisqu'il sera repoussé ensuite – qu'est-il prévu pour les chômeurs, qui devront partir à la retraite en subissant une décote de 10 % et avec des allocations moindres, à cause des dispositions que vous avez insérées dans la réforme ?

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