Pour justifier qu'il n'est pas nécessaire d'inscrire dans cet alinéa l'idée de justice sociale, M. le rapporteur prend l'exemple des agriculteurs. Quel mauvais exemple, après ce que nous venons de vivre et après les déclarations du Président de la République ! Ce dernier en effet avait dit que la retraite des agriculteurs serait traitée dans le présent texte. Cette promesse avait été faite après que le président Chassaigne avait défendu, ici même, la retraite du monde agricole et avait obtenu un vote majoritaire de cette Assemblée, lors de la précédente législature. Une fois ce texte arrivé au Sénat, il a été bloqué par votre majorité et rejeté : le Président de la République a alors promis que la retraite des agriculteurs figurerait dans le prochain projet de loi. Hier, patatras, il a annoncé que c'était impossible parce que cela coûte 1,1 milliard.
Pour notre part, notre proposition de loi assurait le financement de cette retraite agricole en augmentant de 0,1 point la taxe sur les transactions financières.
Oui, il est important d'inscrire dans le marbre d'un texte de loi les principes de justice sociale, parce que lorsque cela n'est pas écrit, vous y dérogez à chaque fois !