L'article 1er fixe les objectifs du système de retraite. Comme je l'ai dit il y a quelques instants, nous considérons que ce système ne peut pas être hors-sol. Il doit tenir compte des réalités, notamment économiques, et en particulier le PIB.
Un des enjeux majeurs d'un système de retraite est son financement, c'est-à-dire la nécessité de trouver les ressources qui seront ensuite redistribuées en fonction des besoins sociaux. Les cotisations des travailleurs font partie de ces ressources. Si l'on veut assurer un financement pérenne, il y a deux possibilités pour obtenir plus d'argent : augmenter les cotisations ou cotiser un peu plus longtemps. Nous considérons que c'est cette deuxième voie que doit emprunter notre pays pour pérenniser le système des retraites et en particulier pour assurer, à terme, le paiement des pensions.
Nous avons la crainte que, par faiblesse, ou au fil du temps, on finisse par revenir sur le principe de non-augmentation des cotisations. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons intégrer dans l'article 1er l'idée que le système de retraite universel ne devra pas alourdir la charge fiscale des assurés, ce qui entraînerait soit une baisse du pouvoir d'achat des salariés, soit une baisse de la compétitivité de nos entreprises. Nous ne souhaitons ni l'un ni l'autre. Inscrivons cette règle d'or : il ne faut pas augmenter les cotisations sociales liées au système de retraite.