Vous l'avez dit clairement, ouvertement, et c'est bien. Jusqu'à présent, en effet, vous avanciez masqués ; vous nous répondiez qu'il n'y aurait pas forcément de hausse des cotisations, et que vous décideriez même d'abattements – qui sont pourtant inconstitutionnels, vous le savez très bien – comme vous en avez promis aux avocats. Nous venons donc de comprendre que les Français exerçant des professions libérales, que les indépendants, que de nombreux Français qui partiront à la retraite subiront une hausse des cotisations, puisque vous ne voulez pas inscrire son interdiction dans la loi. Vous avez dit en substance, et c'est du reste tout à fait respectable, que vous ne vouliez pas vous lier les mains, que vous ne vouliez pas renoncer a priori à cette possibilité.
Nous en prenons acte. C'est une grande différence entre nous. Nous considérons, pour notre part, qu'il ne faut pas augmenter les cotisations parce qu'il s'agirait d'une hausse d'impôts déguisée qui pèserait sur les Français, et nous sommes de même opposés à une baisse des pensions. C'est votre choix, pas le nôtre – votre projet, pas le nôtre.