Absolument défavorable. Je l'ai dit hier : je mets au défi quiconque de calculer, à dix ans de la retraite, la pension à venir d'un citoyen lambda – fonctionnaire, salarié du privé ou mélange des deux – en tenant compte, pour les femmes, des droits liés aux naissances. C'est d'une extrême complexité ! En plus, il faut retrouver les coefficients de réévaluation des vingt-cinq meilleures années, qui suivent l'inflation… Je vous assure que ce n'est pas évident.
Pour apprécier la lisibilité du projet de loi, je vous invite à examiner l'article 12 où, à la suite de l'examen du texte en commission spéciale, nous inscrirons dans le dur la création d'un compte personnel de carrière. Accessible à tout moment, cet espace fera apparaître le nombre de points déjà acquis et le nombre de points multiplié par la valeur du point – même si celle-ci peut évidemment être revalorisée chaque année, dans des proportions tout à fait transparentes, surtout lorsque l'on s'approche de la retraite. Le montant de la pension à venir sera donc très facile à calculer.
Monsieur Prud'homme, vous trouvez difficile à comprendre ce qu'il adviendra de la retraite des agriculteurs. Mais essayez donc de comprendre comment les retraites agricoles sont calculées aujourd'hui ! Il s'agit de systèmes non proportionnels, avec des phases et des plateaux. C'est très complexe ; la seule chose dont on est sûr, c'est d'avoir une faible retraite. C'est pourquoi nous instaurons une retraite minimale à 1 000 euros à partir du 1er janvier 2022.