Vous n'avez pas voulu retenir notre proposition d'inscrire parmi les objectifs énoncés à l'article 1er l'égalité de pension entre les femmes et les hommes, et nous le regrettons. Peut-être retiendrez-vous ce que nous vous proposons ici : reconnaître la pénibilité des métiers des carrières longues, en insérant un nouvel alinéa dans votre loi.
Pourquoi ? Parce que, sur le sujet de la pénibilité, nous avons de lourdes inquiétudes, dont nous avons déjà parlé. Vous comptez mettre fin au départ anticipé dans la fonction publique, actuellement fixé à 52 ans pour la catégorie super-active et à 57 ans pour la catégorie active. Vous ne prévoyez ainsi que 300 000 nouveaux bénéficiaires, quand 600 000 fonctionnaires sont concernés à ce jour.
Quant aux travailleurs effectuant une carrière longue, l'exposé des motifs de votre projet de loi prévoit de « limiter les effets de l'anticipation de leur départ sur le montant de [leur] retraite [… ] calculée avec un âge d'équilibre abaissé de deux années ». En d'autres termes, cela signifie que les personnes qui devraient bénéficier d'un départ à la retraite pour carrière longue subiront une décote de 10 %, ce que nous regrettons.
C'est pourquoi nous vous proposons, à l'article 1er, parmi les objectifs de la réforme, de tenir compte de la pénibilité des carrières longues.