Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du lundi 24 février 2020 à 9h00
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Tous ceux qui étaient là peuvent en témoigner. Il faut que cela cesse.

Nous proposons depuis trois jours de réserver l'article 1er, dont le défaut – c'est pour cela que nous y passons tant de temps – est d'énoncer des principes à nos yeux contradictoires avec le fond du texte. Vous nous demandez de passer au fond ; eh bien, passons au fond et revenons à l'examen des articles. D'ailleurs, madame la présidente, d'après l'article 95, alinéas 4 et 5 du règlement, vous avez la possibilité de réserver un article même si le Gouvernement ou la commission ne l'ont pas demandé. Je réitère donc notre proposition qui permettrait de discuter du fond avant de revenir à l'article 1er, dont il sera alors manifeste que ses dispositions sont contradictoires avec le reste.

Enfin, j'aimerais répondre rapidement à M. Petit, car la pédagogie de répétition permet d'éclairer le débat. Vous nous dites, monsieur Petit, que la diminution des cotisations pour les revenus supérieurs à 10 000 euros par mois permettra de réduire le nombre de pensions de retraite très élevées. Ce n'est pas la vision que j'ai des retraites : moi, je suis pour que les gens bénéficient d'un certain taux de remplacement par rapport à leurs revenus. Je ne conteste pas le fait que, dans le système par répartition, une personne qui touche un salaire important et qui a cotisé sur ce salaire puisse toucher la pension correspondante. Je veux surtout éviter les retraites chapeau, dont le projet de loi, au passage, ne parle absolument pas.

Ce que vous dites aux personnes concernées, qui ne pourront plus se satisfaire du niveau de la pension versée dans le système par répartition, c'est qu'elles devront investir dans un système par capitalisation. J'en veux pour preuve l'article 65, entièrement consacré à la publicité de la retraite par capitalisation.

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