Monsieur le secrétaire d'État, vous avez eu raison de parler de justice sociale – il le faut, en effet. Les gens qui ont travaillé toute leur vie doivent pouvoir vivre dignement une fois à la retraite. Or, avec votre réforme, le compte n'y est pas du tout ! Aujourd'hui, le taux de remplacement s'élève en moyenne à 65 %. Or, si je prends, dans votre étude d'impact, le cas de l'infirmier qui part à 64 ans, le taux de remplacement passera pour lui à 56 %. Vous nous parlez de justice sociale : en fait, votre réforme aura surtout pour conséquence un nivellement par le bas, comme cela a déjà été souligné.
Par ailleurs, si le spectacle que nous donnons aux Français est pitoyable, c'est de la faute du Gouvernement : en effet, votre réforme est imprécise, elle n'est pas claire, elle est même illisible.
Monsieur le secrétaire d'État, quel travail le haut-commissaire aux retraites a-t-il fourni durant deux ans ? Il devait négocier avec les partenaires sociaux, mais nous n'en voyons pas le résultat. C'est de la faute du Gouvernement.