Il s'agit d'un nouvel amendement visant à améliorer le texte, malgré tout. Il propose d'insérer à l'article 1er – un article à tiroirs, que nous devons nous aussi améliorer ! – un objectif de mise à contribution élargie des revenus, intégrant notamment les revenus financiers, afin de garantir les ressources du système.
Cette proposition est l'une des idées que nous avons développées dans le contre-projet que nous avons présenté à la presse. Nous pensons en effet qu'il faudra mettre à contribution les revenus financiers pour améliorer le système de retraite et tenir compte de l'allongement de la durée de la vie. En 2018, 298 milliards d'euros de revenus financiers n'ont été soumis à aucune cotisation pour notre système de sécurité sociale et de retraite. Ces revenus financiers captent une grande partie de la richesse créée et nous considérons qu'il serait juste de les mettre à contribution sous la forme d'une cotisation sociale qui s'établirait au même niveau que celle des employeurs. Une telle cotisation rapporterait 30 milliards d'euros et permettrait ainsi d'accroître la part du PIB que nous consacrons à notre système de retraite. Pour nous, il y a un régime spécial à éliminer à tout prix : c'est celui de la finance, qui ne contribue aucunement à notre système de retraite. C'est la raison pour laquelle nous faisons cette proposition que nous estimons juste.