Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du mercredi 25 octobre 2017 à 16h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Mon groupe a été invité à faire une contribution écrite. Si le rapport est adopté, est-ce que la contribution est adoptée avec ses préconisations ? Ce sera intéressant si c'est le cas !

Les auditions ont été riches, avec des gens de grande valeur très impliqués. J'avais beaucoup de mal à comprendre ce budget, et j'ai apprécié que des experts aient confirmé que cela était impossible. Cela m'a rassuré !

Concernant l'objectif de 0,55 %, je serais tenté de demander quand nous nous y mettrons. Les pourcentages sont toujours dangereux car on peut soit augmenter effectivement ce qui doit être augmenté, soit diminuer la base. Notre pays ne parie sans doute pas sur une diminution du RNB, mais c'est une vraie question.

Deuxièmement, pour atteindre un objectif, on peut avoir n'importe quelle courbe pourvu qu'elle atteigne l'objectif fixé, soit droite, soit plus progressive. La dernière année peut cependant être difficile si on ne se met pas sur la bonne voie dès le début. Nous devons obtenir du gouvernement que l'aide publique au développement augmente de façon régulière et lisible. Pour l'aide publique au développement, il faut qu'une lecture pluriannuelle soit disponible.

Nous avons aussi noté que la gouvernance de l'aide publique au développement posait problème. Elle est déséquilibrée. Ne pas avoir de gouvernance politique pose problème. Cela donne un poids anormal soit à l'administration, soit aux opérateurs. Or, on ne peut pas être juge et partie, ce qui pourrait être le cas de l'AFD, qui occupe un rôle politique qui ne devrait pas être le sien, et qui semble avoir des velléités d'occuper le poste d'opérateur technique qui revient à Expertise France. En Allemagne, le GIZ dispose d'ailleurs d'une commande publique plus de cent fois supérieur à celle d'Expertise France.

La structuration de l'aide publique au développement ne peut plus consister en 90 % de prêts et 10 % de dons. On ne peut pas se contenter d'aider les seuls pays qui peuvent rembourser.

Les ONG sont également insuffisamment intégrées au processus de décision de l'AFD, semble-t-il, et sont moins financées que dans les autres pays riches.

Il est important que nous puissions nous exprimer sur l'aide publique au développement, qui mériterait d'être plus intégrée à la diplomatie française. Nous avons pu réfléchir aux meilleurs moyens de servir la paix, et il faut pour cela mettre beaucoup plus de moyens dans l'aide publique au développement. Nous avons également pu réfléchir aux manquements de la France par rapport à ses objectifs.

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