C'est tout de même assez paradoxal.
Gouverner, c'est prévoir. Rappelons d'abord que dès lors que le système est universel, il n'y a pas de raison de ne pas intégrer les avocats dans ce régime général de solidarité, qui fonctionnera à 99 % selon le principe de la répartition. Prévoir, ai-je dit : leur démographie était de dix actifs pour un inactif il y a quinze ans, le ratio est de 4,1 pour 1 aujourd'hui ; que se passera-t-il dans dix ans ou dans quinze ans ? Peut-être le ratio sera-t-il de 2 pour 1, voire de 1 pour 1… Nul ne le sait. Il s'agit donc de protéger les avocats par les dispositions proposées dans ce texte.
La question qui demeure bien évidemment en suspens, c'est la conclusion des négociations. Et je demande à cet égard à tous les acteurs, au Gouvernement comme aux avocats, de revenir à un état d'esprit plus constructif. C'est la nature de cette négociation qu'il convient d'apaiser, mais les mesures elles-mêmes n'ont pas à être remises en cause. On a bien vu qu'il n'y aura pas d'augmentation des cotisations d'ici à 2029, et que l'objet des négociations porte donc uniquement sur la période de 2029 à 2040.