En effet, madame la présidente. Une remarque liminaire : ce n'est pas parce qu'on ne pense pas comme vous, monsieur Fuchs, qu'on est dans la démagogie. Je respecte votre position et vos arguments même si ce ne sont pas les miens, je ne vous traite pas de démagogue, et j'aimerais que la réciproque soit vraie. À toujours traiter les oppositions de démagogiques, on crée de l'antiparlementarisme, ce dont ni vous ni moi ne voulons.
Sur le fondement de l'article 100, mon rappel au règlement vise à poser à M. le secrétaire d'État une question d'ordre constitutionnel : notre groupe ayant des doutes sur la constitutionnalité de l'amendement gouvernemental sur les abattements, avez-vous aujourd'hui des arguments permettant de rassurer la représentation nationale et, au-delà, vous engager à ce que cette disposition fiscale ne soit pas remise en cause dans les prochaines lois de finances ? Il y a un besoin à ce stade d'éléments concrets, parce que c'est aujourd'hui un marché de dupes.