Oui, c'est dommage. Depuis le premier plan chlordécone en 2008, on a abordé cette question avec beaucoup de conviction. Vous allez passer, je passerai, les autres passeront. 700 ans se seront écoulés pour qu'on règle ce problème de manière naturelle. Vous imaginez que nous aimerions bien accélérer la remédiation. Il y a une réelle déperdition d'énergie en matière de recherche, c'est pour cela que je parle de la responsabilité de l'État. Je souhaite vraiment le démontrer en toute honnêteté, pas pour tricher ou pour convaincre que c'est la responsabilité de la République, que la continuité de la responsabilité d'État va conduire à des solutions exceptionnelles, notamment en matière de remédiation des sols.
L'objectif est de dépolluer et ce qui peut nous permettre de dépolluer, c'est la science et la recherche. Cette recherche est en panne aujourd'hui, mal coordonnée, sans moyens conséquents, sans moyens dédiés, sans stratégie transversale du social, de l'humain au technique, du scientifique au sol, à la pêche, à l'organisation de la société et, vous l'avez dit, aux sciences humaines accolées à la recherche. C'est pour cela que le fait que l'État, la République déclare l'enjeu chlordécone comme un enjeu national, une priorité nationale me semble le minimum à faire pour respecter ces populations. Je ne demande pas plus, faites ce que vous voulez ensuite, mais cela vous appartient. Vous êtes mieux placée.