Mon cher collègue, mon ton est le ton d'un homme blessé. 800 000 blessés pourraient s'exprimer ainsi en Martinique et en Guadeloupe. C'est le ton d'un homme qui a fait confiance à la République et qui considère que ce n'est pas en traitant la question du chlordécone de manière identique, en l'intégrant dans une stratégie nationale où nous ne retrouverons pas du tout qu'on va régler le problème. Il faut absolument dédier des formes d'action spécifique sur les territoires en souffrance.
Aujourd'hui, nous sommes en train de devenir les plus gros importateurs d'aliments au monde. Comme cela a été dit, on considère que toute notre production est polluée ; il pourrait même y avoir des conséquences sur le tourisme. Je considère qu'après 48 ans, il n'est pas normal d'en être au stade de traitement de la question de la recherche, qui est au coeur du problème, par des coordinations de circonstance. Le Martiniquais ou le Guadeloupéen qui l'accepte, ce n'est pas normal. Je fais partie de ceux qui refusent cela.