Merci, madame, de votre franchise et de la clarté de vos propos, mais ce n'est vraiment pas vous qui êtes en cause puisque le dossier dure depuis de très nombreuses années. En tant que parlementaire et membre de cette commission d'enquête, nous allons de découverte en découverte et nous nous apercevons qu'il y a eu – c'est le sentiment que j'en ai – une omerta sur ce dossier. Des décisions ont été prises. Personne ne les assume. On a empoisonné ou mis en danger la santé des gens. Il va falloir qu'il y ait cette commission pour que nous découvrions la vérité. C'est cela qui me gêne le plus, c'est que nous ne sommes pas capables dans ce pays, quand une faute a été commise – je répète que l'on met la vie des gens en danger, la santé des gens en danger – d'arrêter, d'essayer d'assumer, de reconnaître les responsabilités et de réparer si on peut, y compris de sauver la vie des gens en dépolluant, etc. Je découvre de plus en plus ce dossier que je pensais connaître un peu, mais c'est très révélateur des dysfonctionnements majeurs de notre pays à tous les niveaux. Il faudra que nous connaissions la vérité, mais peut-être après aussi, que nous tirions les conséquences de tels dysfonctionnements pour que plus jamais cela n'arrive. C'est une chaîne de dysfonctionnements terribles que nous constatons à chaque audition.