Je suis député de la Côte-d'Or et j'ai été médecin dans une vie précédente. Je reviens sur le point qu'a soulevé le président et que vous venez de développer : la relation causale. Je crois qu'on a une pensée pour tous ces malades, et que par respect pour eux, il faut préciser le plus possible les choses. Je vais donner des phrases, puis vous direz si vous êtes d'accord ou pas.
Premier point : l'incidence du cancer de la prostate en Caraïbe serait environ deux fois supérieure à l'incidence en Hexagone Deuxième point : sur les cinq cents nouveaux cas annuels dans la zone, vous estimez, grossièrement, que 5 à 8 % de ces nouveaux cas pourraient être imputables à l'exposition, avec cette relation causale entre chlordécone et cancer de la prostate. Si nous sommes d'accord, j'ai une première question, mais je me doute de votre réponse, et je vous en poserai ensuite une seconde : peut-on identifier, isoler, ces patients ? Y a-t-il une trace possible ? Je ne doute pas de votre réponse : votre jugement me laisse supposer qu'il est difficile d'identifier ces patients parmi tous ceux, nombreux, qui souffrent d'un cancer de la prostate.
Deuxième question, en relation avec la vulgarisation de vos travaux sur la récidive : un taux sanguin supérieur à 1 microgramme de chlordécone par litre serait corrélé à un risque de récidive, multiplié par trois. Cette affirmation est-elle correcte ? Y a-t-il une méthode pour essayer d'identifier ces patients parmi ceux qui sont atteints de cancer de la prostate ?