Sur cette question comme sur celle des impacts sanitaires, on ne connaît pas tout et la recherche doit et va se poursuivre. Mais on en sait suffisamment pour que l'action publique puisse avancer de façon positive et constructive. Bien sûr, il y a beaucoup d'enjeux, et pas seulement sanitaires : les conséquences de cette situation sur le plan social et économique forment un tout, même si on met l'accent sur les questions de santé, qui touchent à chaque individu et qui ont un aspect un peu dramatique.
Il m'est difficile, dans ma position, de faire des recommandations à l'État… Ce que je pense c'est qu'on en sait en effet suffisamment sur les risques sanitaires. Soyons clairs : si effectivement il n'y avait pas de risque sanitaire, si la molécule n'était ni reprotoxique, ni neurotoxique, ni cancérogène, nous ne serions pas là ! Si nous sommes ici, c'est parce qu'il y a une dangerosité – établie -, parce qu'il y a des travaux épidémiologiques qui, de surcroît, ont montré que dans la vie réelle, il y avait des situations de ce risque. On a là tout ce qu'il faut pour pouvoir agir, même si dans l'action les choses ne vont pas être simples : cela va être difficile, mais il le faut.