Elle n'en disposait pas puisque l'autorisation provisoire de vente lui avait été donnée pour un an : par conséquent soit la SEPPIC est en faute, soit le ministre de l'agriculture l'est pour ne pas avoir fait son travail. J'essaie d'identifier la responsabilité de l'État : mon but n'est pas ici de mener une chasse aux sorcières, mais de dire la vérité.
Je vous demande de nous aider à l'établir : la SEPPIC a-t-elle obtenu le prolongement de l'autorisation provisoire de vente accordée en 1972 ? En d'autres termes a-t-elle poursuivi la commercialisation du produit entre 1973 et 1977 ? En outre, si vous avez à ce moment-là suspendu la commercialisation du produit, ce n'est qu'en raison de la pénurie : qui sait jusqu'à quand vous auriez continué à le vendre si celle-ci n'était pas survenue !
La SEPPIC a en outre déposé en 1981 une demande d'AMM en 1981 pour le Musalone : comprenez l'inquiétude qui est la nôtre en l'espèce quant à la capacité de l'État à protéger la population martiniquaise et guadeloupéenne et quant à l'inconscience collective qui a conduit à continuer d'utiliser un produit dit dangereux sans autorisation.
Or c'est 1977 que s'ouvre, avec la fermeture de l'usine de Hopewell, le débat — qui est ensuite devenu mondial – sur le chlordécone aux États-Unis. Partagez-vous mon avis selon lequel l'autorisation provisoire de vente portait sur une année – pas sur deux, trois ou quatre – et qu'à son issue vous ne disposiez plus d'autorisation ?