Vous vendez le produit aux établissements de Laguarigue et à la société Autour après vous être approvisionné chez Allied Chemical en Virginie. De Laguarigue vous double, réussit à racheter le brevet et à demander une autorisation de mise sur le marché (AMM) en même temps que vous. Le même jour, en décembre 1981, avec deux dossiers « différents » – ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau –, vous obtenez une autorisation. Vous comprendrez que cela peut intéresser la justice. La commission d'enquête doit permettre la prise de conscience du flou incroyable qui a conduit au drame du chlordécone. Elle doit conduire tous les acteurs à assumer leurs responsabilités. Ce n'est certainement pas la faute du Président Macron ! Il a employé le bon terme : il s'agit bien d'un aveuglement collectif !
Mais il ne suffit pas de le dire, il faut le démontrer : un enchaînement grave d'éléments a conduit à la catastrophe que l'on connaît. C'est pourquoi je souhaite que l'on épluche tous les documents. Nous avons déjà suffisamment d'éléments pour démontrer la responsabilité de l'État, des fournisseurs et, certainement, des organisations interprofessionnelles.
Pourriez-vous me répondre ?