Nous avions commencé à comparer les réactions américaine et française sur les plans administratif, étatique et judiciaire. Il serait intéressant que vous nous fournissiez une note sur ce sujet.
Les Américains ont produit le chlordécone pour leurs marchés extérieurs : seul 1 % de la production a été utilisée aux États-Unis – pour le tabac car l'usage en était interdit pour les cultures alimentaires. Cela montre l'entrée dans un cycle typiquement américain, alliant transferts de technologies et domination mondiale conduisant à un transfert de pesticides en dehors de leur territoire.
Par ailleurs, la nature de la pollution n'est pas identique aux Antilles et aux États-Unis. Dans un cas, toute une industrie est concernée ; dans l'autre, ce n'est qu'un fleuve, le long d'un site.
Ce délai de cinquante ans dans la réaction de l'État doit-il être vu comme une période de balbutiements, d'erreurs, d'incohérences ou d'incapacité administrative, aggravée du fait que l'outre-mer ait été concerné ?