Le sujet des réserves des caisse autonomes revient sur de nombreuses lèvres, de façon trans-partisanne. Parmi les fonds de réserve figure celui d'AGIRC-ARRCO ; nous pouvons décerner une palme de la responsabilité à ses gestionnaires, puisqu'il présente un excédent de 70 milliards. Cela montre que les partenaires sociaux sont capables de bien gérer des fonds de réserve de retraite.
Il y a aussi le fameux fonds de réserve pour les retraites créé au début des années 2000, qui sera mobilisé dans votre projet. Il y a enfin les réserves des professions libérales, dont viennent de parler nos collègues du groupe Les Républicains. Ces réserves ont été constituées dans le cadre d'une sorte de contrat de confiance entre ceux qui cotisent et ceux qui les gèrent. Si, demain, elles devaient tomber dans le pot commun, cet acte de responsabilité, qui a consisté pour eux à cotiser pour constituer des réserves et faire face à des situations difficiles, serait annihilé.
Comment ces fonds privés pourraient-ils être expropriés ? Car oui, on peut parler d'une forme d'expropriation lorsque vous prenez des milliards d'euros dans ces caisses. Comment, en droit, allez-vous faire, puisque ces fonds n'appartiennent ni à l'État ni aux partenaires sociaux, mais aux professionnels qui ont cotisé ? Je vous pose la question, monsieur le secrétaire d'État : ne s'agit-il pas d'expropriations ?