La volonté de mettre en place un système de retraite universel pour le privé et le public aboutira à un transfert de un point du PIB des caisses des fonctions publiques d'État, territoriale et hospitalière, vers les salariés du privé. Le taux de cotisation de l'État est de 72,28 % de la rémunération hors primes des fonctionnaires d'État et le taux de la contribution des employeurs territoriaux, destinée à alimenter les fonds de la CNRACL, la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales, est de 30,65 %. Avec cette réforme, l'État pourrait payer 26 milliards d'euros de moins pour ses fonctionnaires civils : si l'on ajoute une autre baisse de 5 milliards d'euros pour les fonctionnaires hospitaliers et le même montant pour les agents territoriaux, on arrive à la somme rondelette de 36 milliards d'euros de baisse de dépenses publiques.
Monsieur le secrétaire d'État, vous avez opposé le public et le privé, en vous présentant, avec cette réforme, comme le défenseur du secteur privé, mais allez-vous faire peser sur les cotisations des salariés du privé les 36 milliards d'euros d'économies faites sur la puissance publique ? J'ai déjà posé cette question, et suis très inquiet de ne pas avoir obtenu de réponse.