Cher collègue du groupe UDI, Agir et indépendants, j'ai bien peur que votre amendement ne soit déjà satisfait, car, en dégradant le niveau de pension, en exonérant les plus hauts revenus d'un taux de cotisation à 28 %, en renforçant les inquiétudes de nos concitoyens, les marcheurs – les libéraux – n'ont pas même besoin de rédiger une invite pour renforcer la capitalisation. Celle-ci sera l'effet automatique, l'« effet Kiss Cool », de ce projet de réforme.
Ceci est d'autant plus vrai que le ministre Bruno Le Maire qui, comme chacun sait, est le membre le plus à gauche du Gouvernement, a pris les devants en la matière dans le cadre de la loi PACTE, et que la secrétaire d'État rattachée au ministre, Mme Agnès Pannier-Runacher, a déclaré qu'il y avait quelques Smarties, c'est-à-dire des parts de marché à saisir pour les fonds de capitalisation.
J'ajouterai un dernier point de repère : la retraite par capitalisation, avec la Préfon et les plans d'épargne salariale, représente déjà 230 milliards d'euros dans notre pays, tandis que l'épargne populaire s'élève à 5 000 milliards d'euros.