Coluche disait : « Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison. »
Avec, d'un côté, nos collègues Sébastien Jumel et Jean-Luc Mélenchon et, de l'autre, M. le secrétaire d'État et M. le rapporteur général, nous entendons des arguments différents contre la capitalisation. D'une certaine manière, je partage, messieurs Jumel et Mélenchon, votre opinion, à la différence près que notre amendement vise à rendre la capitalisation obligatoire. Cela signifie que ce ne seront pas seulement les personnes à hauts revenus qui, demain, pourront cotiser à un système supplémentaire par capitalisation. Nous pourrions décider de reporter une fraction des cotisations qui abondent actuellement le système par répartition vers un système par capitalisation. Si celui-ci est géré correctement, avec le concours des partenaires sociaux et de représentants d'associations, et sans l'intervention de fonds spéculatifs privés, nous obtiendrions de bien meilleures retraites et une bien meilleure croissance, assurant ainsi un bien meilleur avenir aux travailleurs.
Quant aux arguments de M. le secrétaire d'État et de M. le rapporteur général, je leur répondrai qu'il est de notoriété publique que votre projet de loi engendrera indirectement un peu de capitalisation. Pourquoi ? Car tous les assurés seront exonérés de cotisations retraites pour leurs revenus qui dépassent trois fois le PASS. Cotiser davantage sera possible, mais à titre individuel et de manière facultative.