Tout d'abord, les assurés nés avant le 1er janvier 1975 demeurent soumis au régime actuel et échappent donc à votre futur système : première entorse à l'universalité revendiquée. D'ailleurs, pourquoi 1975 ? On ne choisit pas sa date de naissance ! Pauvres mal-nés ! Quant à ceux concernés par le futur système, ils n'y entreront pas tous en même temps. Ceux nés entre 1975 et 2003 y entreront au 1er janvier 2025, alors que ceux nés en 2004 y entreront dès le 1er janvier 2022 – comprenne qui pourra : deuxième entorse à l'universalité affichée.
Ce traitement différencié des générations accroît la complexité et risque de malmener la cohésion sociale, surtout si les jeunes générations doivent assumer le déséquilibre financier du système qui, faute de financement sérieux, est envisagé à moyen terme. Vous prévoyez d'ailleurs une période transitoire longue et incertaine, jusqu'en 2044. Cela signifie que, pendant vingt-quatre ans, la valeur d'acquisition et, surtout, la valeur de service du point ne seront pas indexées sur le niveau des salaires.
Soit le futur système est bon pour tous, et, dans ce cas, pourquoi y entrer si tard et pourquoi ne concerne-t-il pas toutes les générations de Français ?