Dans le prolongement de l'intervention de M. Alain, nous demandons nous aussi la suppression de l'article 2.
Tout à l'heure, monsieur Roseren, vous avez parlé des injustices existant dans le système actuel, évoquant deux chauffeurs de bus travaillant dans des villes différentes et moult autres cas. Vous avez utilisé des arguments d'une absurdité incroyable. L'autre jour, lorsque Mme Fabre a évoqué les huit trimestres de cotisation accordés à une femme à la naissance d'un enfant, elle préconisait la suppression de cette mesure au motif que toutes les femmes n'en bénéficient pas et que certaines n'en ont pas besoin. Quelle drôle de manière de réfléchir et de penser !
Pour notre part, nous affirmons que tout le monde doit pouvoir vivre mieux et dignement dans notre pays : c'est ce à quoi nous pensons lorsque nous défendons la retraite à 60 ans ou la réduction du temps de travail dans la journée, dans la semaine, dans l'année et dans la vie. J'appartiens à une génération à qui l'on raconte constamment qu'il faudrait se serrer toujours plus la ceinture dans un pays qui est le septième plus riche du monde, mais où les besoins fondamentaux – se loger, se nourrir, se soigner – ne sont pas satisfaits pour tout le monde.