Elles ne sont pas au rendez-vous, nous le voyons d'ores et déjà. Nous avons passé quelques jours à débattre des objectifs de ce projet de loi et dès l'article 2 ils se fracassent sur votre volonté de régression sociale ! D'où cette myriade de nouveaux régimes et une réduction des droits de certains de nos concitoyennes et concitoyens – notre collègue de la majorité vient de l'avouer.
Vous prétendez mettre en oeuvre le slogan que vous avez essayé de nous vendre : « Chaque euro cotisé doit donner les mêmes droits », comme si c'était ça l'égalité ! Nous savons que ce n'est évidemment pas le cas et que cela contrevient radicalement à l'esprit de la sécurité sociale telle que nous la connaissons : de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins.
Telle est la réalité : dès cet article, vous installez des inégalités entre les générations et au sein même des générations, avec pour chaque génération nouvelle un allongement de la durée de travail nécessaire pour pouvoir faire valoir ses droits à la retraite. Voilà ce que vous nous proposez : des reculs sociaux à tous les étages au détriment d'un certain nombre de droits qui ont été acquis. Vous devriez au contraire, vous qui vous piquez de progrès social, proposer de les étendre à celles et ceux qui en ont besoin. Vous faites tout l'inverse en détruisant des droits sociaux fondamentaux qui permettent à nos concitoyennes et concitoyens de vivre mieux.
Vous devriez, je crois, réfléchir à mettre en adéquation vos intentions et vos actes.